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3615 my life à Nairobi
21 mai 2010

La saison des pluies

Aujourd'hui il semblerait que la saison des pluies soit fini, c'est peut-être pourquoi je me décide enfin à écrire cet article que j'ai en tête depuis un moment...
Ceux qui suivent un peu Facebook, on put comprendre que ça me mettait un peu le moral à zéro. En effet cela faisait environ huit ans qu'il n'avait pas autant plut. Je pense que pendant environ deux semaines il ne s'est pas passé un seul jour où des pluies diluviennes ne se sont pas abattues sur Nairobi et où le ciel n'était pas gris voire noir voire très noire et surtout très menaçant. Les pulls sont de retour et le parapluie devient le meilleur ami de l'homme (ou alors la grande cape de pluie...).

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Et oui ce n'est pas l'Afrique dont on rêve, Nairobi de toute façon est loin d'être l'Afrique dont on rêve, mais les conséquences de ses pluies sont elles bien l'Afrique dans tous ses clichés.

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Tout d'abord des milliers de déplacés et quelques centaines de morts, voilà les tristes conséquences. La terre trop asséchées par des années de sécheresse n'a pas pu absorber de telles quantités d'eau et si le premières pluies ont fait le bonheur de tous les kenyans, à force cela a clairement causé des dommages aux cultures.
Travailler pour une entreprise qui conçoit des routes (j'avais oublié à quel point c'était sexe comme job :D) m'a aussi permis de remarquer qu'en à peine deux mois l'état des routes s'est dégradé de façon sensible. D'ailleurs même sans travailler pour cette entreprise je pense que j'aurais remarqué. Des routes refaites il y a moins de six mois ce sont transformées en gigantesques nids de poule qu'il vaut mieux éviter même avec un 4*4. De toute façon c'est bien simple les "égouts" (si on peut les appeler comme ça) débordent de tous les côtés, les routes sont inondées à une vitesse incroyable et comme les trottoirs ne sont en général qu'un bas côté en terre une deux voies se transforme en une seule voie où se côtoie non seulement les voitures, les matatus, mais aussi les piétons et les charrettes transportant les bouteilles de sodas et tirées par deux hommes voire trois.

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On n'oublie pas non plus une maison qui voit les fuites se multiplier, la chambre d'Olivier (bientôt la mienne) a eu jusqu'à cinq centimètres d'eau, la cuisine quant à elle est non stop mouillée la fuite ne s'arrête plus même quand il arrête de pleuvoir... Le jardin s'est même transformé en une gigantesque piscine boueuse.

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Mais le plus impressionnant ce sont les invasions de bestioles en toute sorte. Quand je dis invasion je pèse mes mots! Les sauterelles pullulent et si c'est une quinzaine de sauterelles mortes dans mon bureau qu'il y avait ce matin, ce sont des centaines de sauterelles qui ont choisit les vitres de la porte d'entrée du bureau pour se réunir. Qui dit sauterelles dit nourriture pour les volatiles divers. Je peux donc observer un incessant balais devant ma fenêtre. Les corbeaux ont été rejoint par des dizaines de rapaces (des milans probablement), qui parfois font une pose sur le rebord de ma fenêtre et décident de manger la sauterelle que j'ai posée là pour la sauver des roulettes de ma chaise (oui c'est un échec difficile à accepter!).

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Et puis l'épisode le plus impressionnant fut l'invasion d'éphémère. En sortant tard du bureau c'était comme une pluie d'éphémères tellement ils étaient nombreux. Mustapha a même retrouvé sa voiture complètement couverte puis pleine d'éphémères: quelle idée de se garer sous les lampadaires en même temps... On n'oubliera pas non plus nos copines les limaces qui ont décidé de squatter les murs de la maison: soyez les bienvenues!

Le beau temps est de retour mais les sauterelles sont toujours là, pour l'instant nous sommes chanceux et elles n'ont pas encore envahit la maison. Espérons que ça dure!

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