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3615 my life à Nairobi
26 juillet 2010

J2 et J3 Isiolo Marsabit - l'étape de tous les changements

Sortie du parc et on emprunte une route magnifique, toute neuve, bétonnée. Et oui ici l'état des routes est dégueulasse et pour un trajet il faut compter une moyenne de 50km/h quand tout va bien. Soyez donc indulgent avec des exclamations du genre "wahou la belle route bétonnée!". L'"enfer" commence à peine quelques kilomètres plus loin. La piste est au début pas trop mauvaise, ça ressemble vaguement au désert, tout va bien. Pause dej à proximité d'un bled et de son église magnifique. Première d'une longue lignée de photos toute issue d'un cri du coeur "stoooooooooooooooop une église, pause photo!".

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La petite église dans le désert

Crevaison de la petite famille. Ça commence bien, on a bien fait de prendre trois pneus de secours. Une piste pleine de cailloux fait ensuite son apparition et c'est à notre tour de crever... ou plutôt d'exploser complètement le pneu.
Le paysage n'a de cesse de changer: désert de sable, désert de cailloux, paysage se rapprochant de la guarrigue, puis du Salagou avec cette terre très rouge.

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Puis c'est le retour de ces montagnes sorties de nulles part, si chimériques à Isiolo et qui à proximité de Marsabit se transforment en véritable forêt.

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La forêt de Marsabit

On comprendra le lendemain matin pourquoi malgré un endroit où il pleut pas tout est si vert: vive l'humidité! On est bien heureux de pouvoir loger chez le Suisse et de trouver un frigo rempli de bière (denrée rare mais ça on le savait pas), des douches chaudes et même une petite maison de Blanche Neige: ouf je n'aurais pas à monter ma tente!
Marsabit est une étape sur la route des gens qui décident de traverser l'Afrique du Nord au Sud par le côté Est. Ils laissent leur carte de visite et on peut voir la tête de ses fous furieux, certains le font même à moto: respect! La route est apparemment sûre si tu évites le Soudan et la partie kenyane serait la moins bien pourvue au niveau des routes ("oh une belle route bétonnée"). tout ça devrait changer avec la construction de la route entre Merille et Moyale à la frontière éthiopienne qui devrait désenclaver le Nord kenyan.
Autre changement, ethnique cette fois. Nous sommes entrés sur le territoire des Samburus: ils sont beaux! J'ai changé d'avis je veux plus épouser un guerrier massaïs mais un guerrier Samburus! Ils ont de superbes coiffes avec des plumes pour les hommes, leurs cheveux sont longs, tressés et enduit de je ne sais trop quoi qui les rends rouges.

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Guerrier Samburu dans le désert

Les femmes se font enlever les deux dents du bas pour l'esthétisme. Mais pas de photos, ici l'appareil semble diabolique et nous nous sommes même fait caillasser la voiture pour avoir ne pas avoir rangé l'appareil photo assez vite une fois qu'on a compris qu'elles ne voulaient pas être prises en photo. C'est étrange on dirait que la croyance de l'appareil photo qui vole l'âme est présente. La communication est plus difficile, les gens parlent moins anglais et on ressent une forte agressivité. Impossible de faire comprendre aux trois gamins qui nous tournent autour que la bouteille d'eau est pour eux tous et ils se battent sérieusement. C'est difficile de savoir ce qu'il faut faire et comment se comporter.

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Même les ânes Samburus ils sont beaux...

Il y a quelques "trucs" à voir à Marsabit, nous y passons donc deux nuits. D'autant plus que c'est la dernière étape où l'on peut réparer les pneus, mettre de l'essence et acheter de quoi manger avant Loyangalani (2 jours de route) et que pour la prochaine étape notre lieu de bivouac est incertain. Nous allons donc au parc de Marasabit. Il est situé dans la forêt. La forêt c'est beau, les papillons c'est bien, mais à part quelques éléphants de loin et un zèbre de Grevy de moins loin, on ne verra pas une bestiole. Heureusement que les cratères sont là, le beau temps au rendez-vous (ah non en fait) et les contrastes toujours aussi saisissant. Nous ne croiserons pas un seul touriste. On pense au lodge qui doit avoir un client tous les mois, au lac Paradise, asséché. A midi on mange local pour 80 centimes, c'est pas fameux, ni très appétissants et ce sont les pire chiapatis de ma vie. C'est pas grave ça nourrit et on profite pour commander des poulets pour le soir, on le négocie pas sur patte et plumés et vidés: ouf! L'estomac plein on part voir le Gof Redo cratère: cratère effondré! Wahou.

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Gof Redo Crater

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Gof Redo Crater, vue de l'intérieur

Bon je vous épargne les habituelles inquiétudes de ... moi-même: "on va pas descendre hein!" "on va se faire détrousser" "il y a des serpents là dedans, j'en suis sûre" "ce fou qui veut nous accompagner, il me fait trop peur". On descend, on descend. Oh un troupeau tout seul qui remonte bien gentiment le chemin, oh une horde de babouin. Je vous épargne ensuite, l'éternel non sportivité de moi-même, c'est que ça grimpe sacrément j'aurais du le prévoir à la descente. Je suis fière: j'ai survécut et puis qu'est ce que c'est beau, mais j'ai sacrément honte d'être aussi flippée de la vie.

 

Dernière nuit à Marsabit avant le départ pour le grand Nord et nous ne nous sommes toujours pas décidé: route de cailloux ou désert?

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Commentaires
P
J'<3!!!!
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