J8 - Loyangalani Baragoi - Bye bye le Turkana vive les routes dégueus

On dit au revoir au lac qui avait revêtu sa plus belle couleur pour l'occasion et on trace sur Baragoi avec pour moi en tout cas l'espoir de zapper cette étape et d'aller directement à Maralal. Ah ah quelle jeune fille bien crédule je fais des fois. Je n'avais pas prévu que nous parcourrions les 128km en 5h. Le début se fait au milieu des champs de pierre, quelque part au milieu de ma sieste le paysage redevient vallonné et les acacias font un retour en force.

Dernière vue du lac

On s'arrête à South Horr pour peut-être y loger. On abandonne rapidement cette idée, on a le choix entre un campement à l'abandon et un en cours de rénovation où il ne faut pas jurer ni boire d'alcool: c'est pas pour nous.

L'église de South Horr, trop canon!

A Baragoi on se rend compte qu'au lieu d'admirer la magnifique boite aux lettres dans le bush on aurait mieux fait de réfléchir en regardant le panneau Tum lieu où il y a les campements.

La boite aux lettres en bouteille de gaz, la direction qu'on aurait peut-être dû prendre

Nous avons donc le choix entre un hôtel tout bétonné qui a doublé ses prix depuis l'arrivée de l'électricité ou un hôtel de passe. Heuuu! Tout d'un coup la solution miracle s'impose à nous avec le "New Campsite". Au moins on aura bien rigolé. Le new campsite n'est rien d'autre que le jardin d'un mec qui s'est dit que ça pourrait lui rapporter gros pour pas grand chose. On lui demande s'il y a de l'eau: non, des toilettes: non elles sont en constructions, pas de garde non plus. Il n'est pas très professionnel et nous demande à tout va de l'argent pour les frais de scolarité de ses enfants...

Notre hôte d'un soir avec les attributs samburus: lance et siège en bois

On aura essayé de lui expliquer qu'on ne gère pas un campsite comme ça et que comme il est new ça serait bien de partir sur de bonnes bases... Je doute qu'il ait compris quoi que ce soit. Nous aurons en tout cas passé une soirée au milieu de la nature pour de vrai. Petit tour dans la ville pour aller boire un coup de préférence frais. On rêve! Pas un bar n'a de besoin fraîche, la bière fraîche est toujours absente des étals. On finit donc à acheter nos boissons au magasin du coin et à les boire sur le trottoir. Je fais l'affaire du siècle avec ma lance à 1000 KES prix que les autres payeront pour ... deux lances. Je me suis bien faites avoir, ça me fait presque rire (mais en vrai je l'ai toujours en travers de la gorge).

Réveil à 5h du matin avec la prière pour un départ vers Maralal. L'aventure n'est pas finit!