Kisite, ou comment nous avons failli disparaître au fond de l'océan indien mangés par des poissons

Troisième et dernier épisode de nos aventures sur la côte. Nous rejoignons Camille et Sam à Diani Beach, la touristique pour aller visiter le parc marin de Kisite à une cinquantaine de kilomètres au sud. De nouveau il fait moche (vous pouvez donc en conclure que la réponse à un de mes derniers posts est "non la saison des pluies n'est pas complètement finie" et même rajouter quelque chose comme "malheureusement").
La route pour descendre à Shimoni est magnifique et la lumière de ce ciel orageux rend le paysage encore plus agréable. On se retrouve sur un bateau un peu miteux à plus de vingt touristes, il y a à peine assez de place pour tout le monde. Mais le soleil brille et on nous promet des dauphins! Quelques minutes après le départ, tout le monde remarque les nuages vers lesquels nous nous dirigeons tout droit.

Oui nous allons voir ce que ça fait d'être sous un grain, la pluie battante est bien présente, les bâches censées nous protéger fuient de partout nous sommes trempés, ça tangue sérieusement, les gens crient. En attendant non seulement personne ne cherche les dauphins, mais personne ne se rend compte que le bateau n'avance plus, le moteur n'est pas assez puissant pour affronter les vagues, le courant et le vent de face. Tant pis l'air de rien le capitaine jette l'ancre, en attendant que ça passe. On rigole bien, on se dit que ça changera du monde merveilleux des bisounours sur la côte, ça ferra des histoires à raconter, si on rentre... (aucune photos n'ont été prises à ce moment là, on était bien trop occupés à essayer de rester un petit peu au sec... dommage!)
Le temps finit par se lever, tout le monde est sain et sauf, les seuls dégâts sont nos vêtements trempés, ça aurait pu être pire! On se dirige vers une île qui présente une magnifique plage de sable blanc à marée basse.

Tuba, masque maillot de bain on saute dans l'eau pour s'en mettre plein les mirettes. Ça n'a rien à voir avec les petits poissons de Tiwi, ils sont énormes, ils sont nombreux, les coraux sont gigantesques et magnifiques, en vrac et sans photos on a pu voir, des mérous, des poissons perroquets, des nemos, des poissons de l'île Maurice...(NB prochain achat un caisson pour appareil photo)

Retour sur le bateau, direction l'ile de Wasini, l'ile des esclaves pour aller manger crabes et poissons préparés par les pêcheurs du coin.

L'île de Wasini

Petite visite en mode japonais. L'île est pittoresque, les habitants sympathiques, les enfants associent "jambo" à "sweety" nous chantent des chansons. Tout le monde répète après moi "Jambo, Jambo bwana, habari gani, nzuri sana". Et le clou du spectacle est la gigantesque prairie au milieu de l'île qui est inondée par la marée deux fois par mois et dont les rochers érodés crée un paysage lunaire.

N'oublions pas le club de foot de Wasini...

Et la jolie école:

Et ma spécial dédicace à tous mes copains chômeurs, vous trouverez dans ce petit coin de paradis un petit coin rien que pour vous...

Petite dédicace à nos matelos qui parlaient tant de langue et qui connaissaient les chansons pour enfant en français. Qui aurait cru que j'allais chanter "alouette je te plumerais" en plein milieu d'une tempête sur l'océan indien, personne et pourtant...
Le clou du spectacle fut pour la fin. Un petit arrêt à Diani pour voir la plage et une dernière baignade, alors qu'on est sur la plateforme pour baigneur, une tortue m'a fait la joie de montrer le bout de son nez avant de replonger... Ça restera la dernière image de la journée. Il y a pire.

Le plage de Diani Beach

Le lendemain retour sur Mombasa pour rater prendre notre avion. Voici quelques photos prises par Léa pendant l'heure et demi d'attente du ferry, car notre chauffeur a cru que doubler la file serait une bonne idée, mais des fois la police kenyane fait son travail et nous avons dû refaire le tour...

Des couleurs et encore des couleurs

La sortie du ferry côté piétons

Nous avons quand même eu notre avion, et même large vu ses deux heures et demi de retard. La fin d'un chouette week-end, qui donne qu'une envie: y retourner et pourquoi pas y passer Noël (ceci est un appel!).